« Le Kapokier » de Deli (Tchad): la « Tunisie des pauvres »

Gloria avec les personnel du Kapokier

À Barcelone, j’ai découvert l’arqromerterapie holistique, une thérapie non agressive qui permet de découvrir et de traiter des maladies grâce à un test kinésiologique et à l’utilisation d’archétypes. Son fondateur, le Dr Jaume Feliu (naturiste), soigne avec: des plantes (phytothérapie) et d’autres techniques d’hier et d’aujourd’hui au service de l’humanité. Il m’a donné son savoir être, faire et transmettre que j’utilise au Centre Kapokier à Deli (Tchad).

Dans notre monde perturbé par le changement climatique, l’arqromerterapie respecte la création et des solutions à des problèmes tels que les allergies et le déséquilibre émotionnel si répandu aujourd’hui.

Gloria dans la clinique « Le Kapotier »

A Deli, l’utilisation de la phytothérapie, valorise la flore locale et fait des merveilles comme traitement et offre de grandes possibilités. La culture des plantes médicinales utilisées au Kapokier est devenue une petite industrie qui emploie plusieurs personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) qui gagnent ainsi leur vie. 65 espèces de plantes locales nous permettent de fabriquer 18 sirops, 31 teintures, 8 distillations, 10 micro-doses, 9 pommades et 5 huiles différentes pour des patients aux moyens très modestes. L’artemisie, pour le paludisme et l’hépatite se développe dans le jardin avec d’autres nouvelles espèces qui s’habituent à notre sol.

Les préparations se font dans le laboratoire ambulant, gardé dans une cantine. Dans l’atelier de thérapie occupationnelle, les produits à base de plantes sont séchés, écrasés,  criblés et conditionnés. On fabrique des huiles (sésame, cacahuète, ricin, karité), des pommades, des sirops. Les PVVIH ont compris qu’ils.elles peuvent cueillir des plantes en brousse et nous les vendre.

Une « petite industrie » apparaît. Des villages qui laissaient pourrir les fruits du baobab, maintenant les recueillent, les vendent à une communauté du diocèse voisin qui les achète et nous les apporte.

Gloria examine un patient

Des « chaînes » de recyclage se forment. Des religieuses gardent les restes de tissu pour coudre des sachets et éviter les plastiques polluants. D’autres ramassent des bouteilles, des flacons et toute sorte d’emballages pour conditionner les produits. Deux patients marchands achètent des flacons compte-gouttes bon marché au Cameroun et au Nigeria. Une novice nous a appris à faire du charbon avec du papier et de la sciure de bois. Nous enlevons les boîtes d’ARV et les coupons pour des notes à écrire, puis, nous les utilisons pour faire du charbon.

Même si nous ne guérissons pas la personne, nous améliorons sa qualité de vie, grâce à l’accueil, à l’écoute attentive et à la recherche de son équilibre physique et psychique.

À N’Djamena, on nous appelle «La Tunisie des pauvres», car les riches vont se faire traiter et opérer en Tunisie.

Nous voyons que nos PVVIH regagnent leur dignité et leur fierté et une lueur d’espoir brille dans les yeux de nombreux malades qui nous rendent visite. Mes collaborateurs font des choses merveilleuses. Et nous nous disons… Ce que nous faisons au Kapokier doit être bon… Que Dieu soit béni à travers tout cela.

Gloria Sedes, cté de Déli (Tchad)

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