Je suis dans ma 7ème année à l’association des Champs de Booz qui accueille et accompagne les femmes seules, demandeuses d’asile en France. J’ai reçu de l’une d’elle en début d’année un message (SMS) : « Merci de nous donner de l’espoir et de croire en la vie. Je vous suis reconnaissante. Merci à Dieu pour la grâce qu’il m’a faite de croiser votre chemin, que sa lumière qui est en vous éclaire toute personne qui vous approche. Très bonne année. »
Menacée de mort parce qu’ayant refusé de devenir exciseuse, elle avait fui de pays en pays, se retrouvant en Lybie où elle vécut selon ses mots « deux mois d’enfer » dont elle ne peut pas parler, puis la traversée en pneumatique duquel sont tombées à l’eau 30 personnes. Elle disait seulement : « Il y a quelque chose comme cassé en moi. »
Je l’avais invitée en automne, à faire une promenade au parc de Sceaux. Le soir même, elle m’avait envoyé un mail : « Merci pour ce beau moment passé dans ce très beau parc où la vie me sifflait, en toute gaité, à travers les arbres, les rayons du soleil et les enfants chantant et rigolant, de croire en elle et que tout est encore possible ! »
Nicole Robion
Communauté de Sceaux (France)